posté le 08-09-2013 à 14:27:43
Epassendjé
Il est situé, mon village terre
ancestrale.
Sur l'axe de la rive gauche,
Non loin de la route Okondja
S’incline la voie carrossable,
Qu’émerge cette structure peu
moins développée.
Des maisons légèrement
construites
Témoignent de sa splendeur
à ce soleil radieux.
Epassendje, terre de
mes ancêtres.
Ton nom digne et colonialiste
Laisse dévoiler ta surface
préoccupée.
Et nous, habitants
Avions-nous été
préalablement recensé ?
Et nous encore,
Serons-nous enfin
dépareillés
Par ce déguerpissement
licite ?
Mais quelle image aura-t- elle,
Pour cette future
occupation ?
Auras-tu encore ton nom
ancestral,
Qui demeurait depuis nos
ancêtres ?
Regardez ses espaces
familiaux réservés a tous,
Qui seront notamment
déguerpis licitement.
Des nombreux habitants
Auront leurs structures
défaires.
Ces espaces verts qu'on y
trouve de partout,
Comme définition de nature
Et qui stimulent l'air dans nos
cases.
Cette réconstruction
imminente de l'aéroport
Et éventuellement de la
voie ferrée,
Nous en feront fortement
réduire
Nos espaces vitaux.
Aujourd’hui, les pouvoirs
familiaux
Ne sont plus à la tradition,
mais à la loi.
Demain, nos enfants
regarderont détruire
Leur identité et leur héritage
s'envoler en éclat.
Hélas ! Ce n'est surement pas
un motif,
Que la loi morcelle cette
espace !
Mais sa garantie,
Nous en fait fortement
noble.
Epassendje,
Nous avons manifesté
Notre mécontentement
certes,
L’opposition licite consiste à
s'approprier.
Ô Epassendjé existant!
Epassendjé occupe!
Ainsi sera cédée ta surface,
Qui devrait être de
génération en génération.
Mais penses à nos parents,
Qui y sont enterrés.
Que deviendront leurs
réliques,
Sous ta terre propice ?
Epassendjé, mon village,
Où en serons-nous ré-
habites?